Jonathan Franzen est passe maitre dans l’art d’ecrire de grandes fresques intimes et familiales.
Incontestablement, il s’agit de l’un des romans etrangers les plus marquants de la rentree litteraire 2011..
Definitivement, il y a plusieurs romans en un seul dans "Freedom" : c’est peut-etre ce qui en fait une oeuvre extremement puissante.
Ce faisant, il ausculte aussi l’evolution de la societe americaine sur trois decennies, ce qui donne a son livre une dimension presque sociologique.
En arriere-plan, Jonathan Franzen se plait a croquer le portrait fouille de l’Amerique de l’apres 11 septembre, marque par l’invasion en Irak, un clivage plus marque en politique, la montee des preoccupations environnementales, etc.
Ce qui frappe en premier lieu, dans ce roman dense et foisonnant, c’est la precision avec laquelle chaque individu est decrit : que ce soit pour les personnages au premier plan (Patty, Walter et Richard) ou plus en retrait dans la fiction (la generation des grands-parents), le lecteur ressent le plaisir qu’a pu eprouver l’auteur a brosser des personnalites riches et complexes, toutes credibles et differentes, pour nous faire comprendre comment toute cette tribu s’enfonce dans les non-dits, les trahisons et les mensonges pour s’enfoncer dans le malheur – alors qu’elle a au depart les clefs pour etre heureuse.
Neuf ans apres "Les corrections", roman fleuve consacre a la famille americaine Lambert, il recidive avec "Freedom" avec une ambition litteraire demultipliee, puisqu’on s’interesse ici au portrait d’une famille sur trois generations.
Jonathan Franzen est passe maitre dans l’art d’ecrire de grandes fresques intimes et familiales