\' Maman est morte, je suis maman, voilà, c\'est simple, c\'est aussi simple que ça, c\'est notre histoire à toutes les trois. \'.
Partout, dans mon enfant, ma mère a laissé son empreinte.
Elle est dans le cri qu\'elle ne pousse pas, dans sa petite grimace d\'enfant crane qui ne compose pas.
Maman est là quand Angèle tombe et se relève aussitôt, les dents serrées, pour ne pas pleurer.
Maman me parle et me sourit quand Angèle lance son regard de défi aux adultes qui la rattrapent et la grondent.
Maman vit en Angèle qui court sur une pelouse interdite.
Là c\'est allé vite, si vite, le regard de maman dans le regard de ma fille, c\'est là qu\'elle est, c\'est là que je la retrouve, et dans ses gestes aussi, dans les gestes impatients, un peu brusques, de ma petite fille doublement aimée.
Tu en mets du temps à raconter les histoires, je me disais quand elle me racontait une histoire dans mon lit. \' Maman est morte, je suis maman, voilà, c\'est simple, c\'est aussi simple que ça, c\'est notre histoire à toutes les trois
