Elisee Reclus fut d’abord un grand geographe, l’un des plus eminents de son temps. ».
Meme aux premiers ages nous retrouvons partout des tribus composees d’hommes se gerant a leur guise, sans loi imposee, n’ayant d’autre regle de conduite que leur “vouloir et franc arbitre”, pour parler avec Rabelais, et pousses meme par leur desir de fonder la “foi profonde” comme les « chevaliers tant preux” et les “dames tant mignonnes” qui s’etaient reunis dans l’abbaye de Theleme.
Il y voit, a la fois, la consequence necessaire et inevitable de la revolution sociale et l’aboutissement de ses recherches sur la vie effective des hommes a la surface d’une planete qu’il parcourra inlassablement.« De tout temps il y eut des hommes libres, des contempteurs de la loi, des hommes vivant sans maitre de par le droit primordial de leur existence et de leur pensee.
Il est anarchiste par realisme.
C’est l’etude rationnelle des societes humaines, de l’amenagement de l’espace, de la production et de la distribution des ressources qui justifie son adhesion aux ideaux anarchistes.
Comme Pierre Kropotkine, qu’il prefaca, son communisme libertaire se nourrit de la science.
Ce qui peut paraitre paradoxal.
Il etait geographe et anarchiste, pour les memes raisons.
Apres la proclamation de la Commune, le 18 mars 1871, il s’engagera comme volontaire dans la Garde Nationale et sera fait prisonnier, le fusil a la main, par les Versaillais.
Ce qui lui valut divers inconvenients, dont la prison et le bannissement (il mourra a Bruxelles).
Il le proclama urbi et urbi.
Il fut egalement anarchiste.
On lui doit une « Une nouvelle geographie universelle », en 19 volumes, qui fit longtemps autorite et qui lui valut, a l’instar de Pasteur, une gloire universelle.
Elisee Reclus fut d’abord un grand geographe, l’un des plus eminents de son temps